Bon dieu, qu'est ce qu'il a mis du temps à venir ce premier véritable article (hein pourquoi vous criez au remboursement?)! En effet, il m'a fallu un bon temps de réflexion pour trouver le sujet sur lequel écrire et c'est tout récemment que j'ai pu enfin le trouver: chroniquer mon tout premier single vo, celui qui déchaina chez moi la passion pour ce type format de comics et provoqua la profonde dépression de mon banquier (amen).
Attention je vous préviens c'est une critique faîte à chaud après avoir relu l'ensemble du run, je vais essayer d'éviter les spoilers et de synthétiser du mieux possible mon ressenti sur cette histoire.
- Qu'est ce donc que ce fameux comics?
Lancé en octobre 2010 avec Rick Remender au scénario et Jerome Opena aux dessins, le titre "Uncanny X-Force" prenait racines dans l'évènement mutant "Second Coming" où les différents X-men apprenaient l'existence de ce groupe caché de tueurs dirigé par leur leader: Cyclops alias Scott Summers.
Des costumes gris et noirs... à l'image de leur morale à la limite entre le bien et le mal
L'équipe s'est donc reformée par la suite sous la direction de Wolverine qui de par sa nature de meilleur tueur dans sa partie, trouvait nécessaire l'existence d'un groupe éliminant les menaces contre les mutants avant même qu'ils ne deviennent hors de contrôle.
Car oui, "Uncanny X-Force c'est avant tout l'histoire d'un rassemblement de mutants déterminés à appliquer l'adage du "mal nécessaire". Ce sont tous des personnages ayant vécu assez de moments marquants dans leur existence pour savoir combien il serait judicieux de supprimer les dangers mortels avant qu'ils ne se montrent et sème la mort et la désolation sur leur passage.
Une équipe qui ne fait pas dans la dentelle! |
L'équipe est ainsi formée de: Wolverine (le chef idéologique mais aussi des opérations), Psylocke, Archangel, Deadpool et Fantomex (un frenchie! Cocorico!). Groupe qui verra ses rangs augmenter par trois personnages bien particuliers du Marvel Universe mais possédant eux aussi une certaine détermination dans la réalisation de leurs projets personnels.
L'histoire commence ainsi avec Wolverine reformant X-Force dans le dos de Cyclops afin de ne pas le nuire si jamais leurs actions étaient percées à jour mais aussi et surtout afin de "faire ce qu'il faut" pour éliminer les menaces contre la race mutante de manière définitive. Ce faisant, leur première mission va consister en une élimination toute particulière et cruciale: celle d'En Sabah Nur, le mutant Apocalypse (oui vous l'avez compris, c'est le nom parfait pour un méchant !).
Mon rêve euro-millions? Dominer le monde!
L'histoire commence ainsi avec Wolverine reformant X-Force dans le dos de Cyclops afin de ne pas le nuire si jamais leurs actions étaient percées à jour mais aussi et surtout afin de "faire ce qu'il faut" pour éliminer les menaces contre la race mutante de manière définitive. Ce faisant, leur première mission va consister en une élimination toute particulière et cruciale: celle d'En Sabah Nur, le mutant Apocalypse (oui vous l'avez compris, c'est le nom parfait pour un méchant !).
Mon rêve euro-millions? Dominer le monde!
Apocalypse est l'un des plus grands ennemis des X-men tant à chacune de ses apparitions il les a marqué de par l'immensité de son pouvoir de mutant et les ravages qu'il provoquait dans leurs rangs (mort, trahison et corruption... non vous n'êtes pas dans amour, gloire et beauté!). Son principal atout est qu'étant immortel, il est capable de ressusciter à l'infini et possède une garde rapprochée lui permettant de veiller sur la maturation de son prochain corps et de préparer ses retours.
Averti par Deadpool, X-force infiltre et attaque rapidement le temple secret d'Apocalypse et affronte ses quatre cavaliers: Mort, Peste, Famine et Pestilence.
Des méchants qui portent malheureusement... bien leur nom !
Le combat se poursuivra jusqu'à la Lune où ils devront faire face à une surprise de taille: Apocalypse est encore un enfant. Pas encore endoctriné, il est donc non conscient de sa véritable nature de fou aux théories darwinistes.
Et c'est à ce moment précis que la série révèle enfin sa véritable nature. Si les premiers numéros étaient un concentré d'action efficace, le comics prends tout son sens dans cet instant: à combattre le mal par le mal, peut-on réellement penser gagner en conservant son âme et conscience ? Sommes nous pré-destiné à devenir mauvais ou bien nous le devenons par notre éducation, environnement et actions ?
Tuer ou être tuer: sont-ils prêt à tout pour protéger les leurs ?
Autant d'interrogations qui vont prendre racine dans cette "simple" décision: tuer ou laisser vivre l'enfant Apocalypse. À partir de là, "plus rien ne sera pareil" (ah ce bon vieux gimmick des comics!) pour les personnages qui vont réellement vivre les conséquences de leurs actions de par leurs doutes mais aussi les nombreuses menaces qui vont tomber sur eux.
Des personnages qui ont trop souffert, trop vécu pour ne pas tenter l'impensable et sacrifier leur honneur pour une cause justifiable et compréhensible mais qui pourtant n'aurait jamais dû être acceptée sans les trop nombreuses blessures qu'ils portent. C'est cette conscience qui malheureusement les rattrapera tôt ou tard lorsqu'enfin ils réaliseront chacun après l'autre ce qu'ils ont fait et les conséquences.
Une douloureuse mais ô combien fascinante descente aux enfers qui leur fera traverser certains runs mythiques des X-men de Grant Morrison en passant par Age of Apocalypse de Scott Lobdell et consorts, pour enfin faire un coucou au titre "Wolverine & The X-men" de Jason Aaron.
Amateurs de lames aiguisées, déposez votre CV !
Ce qui frappe le run de Remender ce n'est pas tant la violence dont font preuve ses personnages mais la pleine exploration de la voie qu'ils ont choisis. Chacun d'entre eux aura droit à son moment de gloire et de miséricorde. De même, ils bénéficieront tous d'une caractérisation riche faisant référence à l'histoire des X-men, ce qui réconforte les vieux lecteurs dans le respect de la continuité mais aussi pousse les jeunots à découvrir des récits au delà de celui-ci.
C'est peut être l'une rares séries que j'ai pu trouver sans réel temps mort (35 numéros tout de même!) et avec des retournements de situation crédibles et ô combien traumatisants. Remender a eu une vraie vision du numéro 1 jusqu'au final et dont l'impact pourra se faire ressentir dans les autres séries Marvel dont il aura la charge. Ce qui permet de lui d'unifier ses histoires dans cet univers aux milliers de personnages mais aussi de leur apporter encore plus de sens et de crédibilité.
Enfin pour finir, il faut saluer l'incroyable galerie de dessinateurs qui ont accompagné le scénariste et on peut le dire il a été sacrément gâté: Jerome Opena, Esad Ribic, Mark Brooks, Rafael Albuquerque, Greg Tochini, Robbi Rodriguez et Phil Noto.
Si beau... que c'en est déroutant !
Vous l'avez compris, Uncanny X-Force par Remender est un immanquable et doit nécessairement figurer sur votre prochaine fiche de lecture tant il a marqué l'univers des mutants et a permis à un certain Wolverine d'enfin prendre pleine conscience de ses actes et de sa morale ravageuse.
Note:
/5
Master Class Slip d'or - IMMANQUABLE
Master Class Slip d'or - IMMANQUABLE
Mince, je crois que mon commentaire n'a pas été pris...
RépondreSupprimerJe reprends.
Très agréable premier billet thématique. :)
J'ai beaucoup aimé ton article, qui m'a permis de me replonger pleinement dans mon ressenti sur cette série. Il s'agit clairement d'une des meilleures productions Marvel de ces dernières années, alors que le principe (une équipe de tueurs) ne donnait pas envie, et n'avait pas donné grand-chose de bon sur le volume précédent (déjà sur le même principe).
Par contre, je suis plus nuancé que toi sur l'avis général : Remender veut "trop bien faire", et du coup se perd en route.
Les story-arcs sur Otherworld et le futur totalitaire sont trop longs, et le trait sur Psylocke (que Remender a très bien analysé) devient soudain gras, lourd. A force de vouloir "trop bien faire", de vouloir bien faire passer son message, ça devient lourdingue car trop long.
Idem pour la fin, trop appuyée sur le rapport père/fils et la culpabilité. C'est long, et en même temps précipité vis-à-vis de cette équipe de psychopathes. Remender a été beaucoup plus délicat et inspiré sur Fantomex ou Deadpool, peut-être moins mis en avant mais dont les évolutions ont été mieux présentées.
Enfin, gros souci artistique : heureusement que White était derrière pour garder une cohérence, car la série a souffert du milieu jusqu'à la fin de dessinateurs peu inspirés/présents. Dommage.
Mais vraiment, ce fut une bonne série. Juste trop longue de quatre/cinq numéros.
Merci Ben ! :-)
RépondreSupprimerJe t'avoue que j'ai pas vu ton premier commentaire, il y a pu avoir un petit souci avec google!
C'est vrai qu'à un moment, on pouvait sentir que Remender se perdait avec l'arc Otherworld et le passage par le futur (qui est évité de façon assez facile alors qu'on aurait pu placer une sorte boucle de la violence les menant à devenir ce qu'ils redoutent: des figures dictatoriales du droit moral (après c'est un peu compliqué à entreprendre je pense)).
La fin de la série je l'ai vu surtout comme une forme de synthèse du personnage de Wolverine et sa morale meurtrière usée et abusée. Psylocke a vu sa characterisation tout de même bien aboutir avec son sacrifice pour sauver Fantomex et les tortures psychologiques qu'elle subit par la suite. Il est vrai qu'on peut penser que le final de la saga sur Dark Angel est une parfaite conclusion du personnage avec cette ultime preuve d'amour qu'elle offre à Warren.
Ah les nombreux dessinateurs m'ont pas gêné même si j'aurai bien pris du Opena pour l'ensemble des 35 épisodes, je trouve qu'on a quand même été gâté par l'ensemble des prestations!