vendredi 21 novembre 2014

Review TV Serie: Arrow Saison 1

 " La cagoule c'est de la merde... vive les capuches !"

      Dans une ville habitée par le crime et la désolation, un homme a décidé de faire entendre sa voix et de ramener la justice dans cette cité de St Étienne qu'il aime tant. Après 5 années passées sur l'île de Koh Lanta, il est enfin prêt à revenir et à faire tâter de son arc de Robin des bois (Kevin Costner si tu me lis... <3) tout criminel qui osera se trouver sur son chemin...
 
Euh what ?! St Étienne, Koh Lanta mais c'est quoi cette bêtise que je vous balance ??? Hop mettons un slip propre, avalons un bon Nesquik (ok c'est le dernier placement de produit que je fais dans cet article promisjurésurlaviedemamère (pardonne moi maman de jurer en ton nom...) !) et recommençons si vous voulez bien !

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" C'est par là, la sortie ptit gars ! "

Arrow est une série américaine (non t'es sûr c'est pas cambodgien?) sur Oliver Queen (et pas Queer hein, on se calme les rigolos) revenu après 5 ans de galère sur une île (LOST le traumatisme) dans sa ville natale de Starling City. 

Parti en croisière avec son père, un gars du personnel et... la soeur de sa petite amie (oui oui c'est bien ce que vous lisez, le type est un enfoiré), le bateau des Queen fut pris dans une terrible tempête qui provoqua le naufrage du yacht.Traumatisé par la mort de sa copine d'une nuit, Oliver dut subir une nouvelle épreuve après des jours d'errances sur un caneau de sauvetage: le suicide de son père qui, après avoir tué leur homme à tout faire (sérieux aucun respect pour cette profession !), lui révèle qu'il est devenu riche et puissant en profitant de leur ville et en la corrompant. 

Il lui fait alors promettre de rétablir les choses en son nom afin d'effacer ses erreurs et de racheter le nom de leur famille. C'est peu de temps après qu'il arrive enfin sur l'île où il passera les cinq prochaines années à se battre pour survivre et si possible accomplir cette promesse qui le tourmente déjà.

Quand Robinson Crusoé et Robin des Bois font un enfant

Bon, on va pas se leurrer les enfants. Le petit Oliver au début il est pas beau, il est con (Mickael Vendetta reste tout de même pire hein), il comprends rien à rien et franchement les filles cachez lui votre soeur sinon il va la noyer et la caresser avant ! Mais ce n'est pas le propos de la série enfin pas vraiment (mec tu l'as regardé ou pas ?)... 

Ces 23 épisodes qui composent la saison 1 de Arrow vont avant tout nous conter le retour d'Oliver chez lui, ses aventures nocturnes en pyjama vert pour rétablir l'ordre dans sa ville selon la volonté de son papa (brave petit) et en parallèle ses galères passées sur l'île.

 
"Moundir pourquoi t'es devenu asiatique ?"

Revenu "grandi" de ce stage dans la nature, Oliver va s'appliquer à laver cette ville qu'il aime tant de toutes les menaces possibles. Armé du carnet de son père écrit à l'encre invisible (le citron meilleur arme des secrets pas secrets) notre héros vert agit comme un bon cuisinier suivant la recette de sa grand-mère. Appliquant l'adage du "tuer pour guérir" il est dans la lignée des dures leçons qu'il a apprises lors de ses années de perdition et est déterminé à faire tous les sacrifices pour terminer "la mission".

Si l'on pouvait craindre que la chaîne CW nous réatomise le cerveau avec un pseudo-Smallville (si tu connais pas tu es encore vierge) couplé à du sous "The Dark Knight", qu'on se rassure tout de suite il n'en est rien ici... Enfin un peu quand même. 

Le show démontre une certaine efficacité dans le déroulement de son intrigue, ses scènes d'action et les nombreuses scènes comiques qui jonchent la saison mais souffre des mêmes relations mec-meuf stéréotypées que l'on a pu / peut voir dans les séries qu'adore produire la cw pour les ados. Encore une fois on a droit au cliché du parent manipulateur, de la soeur petitepestetouslesdeuxépisodesetqu'onaenvied'envoyer20ansaugoulag, de son mec qui ne sert à rien hormis à faire le pseudo Robin obsédé par le héros et enfin du black garde du corps qui se fait manipuler par le petit blanc riche (Diggle savant mélange entre Alfred et un GI Joe) etc.


Une série qui passionne... pour la musculation de son acteur principal: Stephen "Abs" Amell

Mais c'est avec un personnage que la série fait taire ces "petites" critiques: Felicity Smoak, la blonde experte informaticienne qui met les pieds dans le plat dans 300% des cas. Fraîche et drôle, elle est une vraie bouffée d'air frais (putain mais tu nous parles d'un chewing gum ou quoi ?!) dans les récurrentes engueulades de testostérone entre Oliver et Diggle (qui est lui aussi excellent même s'il est frustrant de le voir se faire berner par Robin des... euh Oliver je veux dire).

Rythmé et sans réel temps mort (bon ok y a peut être 3 épisodes très mauvais dans la saison ce qui est une prouesse par rapport à d'autres shows), (Green) Arrow est un vrai bon divertissement avec une vraie destination (pas de fin de saison bricolé à la va vite), des personnages bien installée mais aussi quelques moments de réflexion qui le démarque. Par exemple, le choix d'Oliver de tuer pour soigner sa ville est à de nombreux moments remis en question de par les événements mais aussi et surtout par les personnages composant son entourage et qui expriment leur désaccord (bon pour certains ça les gêne que 2 min mais bon c'est l'intention qui compte comme dit ma maman).


Tel Cupidon, j'insuffle mon amour de la Justice par des flèches dans le coeur de mes ennemis <3

Arrow est une bonne série auquel on s'attache facilement et avec un certain plaisir, pas de prises de tête ou de réflexions spatio-temporelles sur l'île (LOST mon amour) ni de wtf à la Smallville, vous aurez droit à du bon Robin des bois bien barraqué qui sait viser même s'il doit vivre avec la flèche de Cupidon dans son coeur qui lui fait faire n'importe quoi. Ah juste pour prévenir, la production de la série n'offre toujours pas de bonus dvd pour la méthode de musculation de son acteur principal (je dis ça je dis rien hein !).


Note:

/5

Master Class Slip Honnête - À Regarder pour se détendre et baver (ou rager)

dimanche 2 novembre 2014

Review Ciné: Snowpiercer (2013) de Bong Joon-ho

      Un train. D'après le Larousse en ligne (ouh là tu sens le niveau de culture du Slip !), c'est un "convoi de chemin de fer en ordre de marche constitué par un ou plusieurs engins moteurs remorquant ou non un ou plusieurs véhicules".

Imaginer un monde où le train n'est jamais en retard... mais ne s'arrête jamais aux arrêts ! 

Dans "Snowpiercer", il est plus que cela. Plus qu'une machine transportant des Hommes, il est devenu le dernier refuge de l'Humanité dans un monde transformé par un agent chimique qui l'a plongé dans une nouvelle ère glaciaire. Roulant sans s'arrêter sur un chemin tout tracé et dont le tour a été prévu pour représenter une année. Assurant ainsi de par son voyage sans arrêts, la perpétuation d'un certain cycle de vie dans la micro-société que constituent les " voyageurs ".
Air France Low Cost ? Autant prendre le train pour faire le tour du monde !

Le film nous conte l'histoire de la population du dernier wagon du train qui, épuisée par la faim et le système dictatorial des "privilégiés" des wagons plus haut, ont décidé de mettre au point une dernière révolte et de tout faire pour que celle-ci leur permette d'enfin atteindre la locomotive pour mettre fin à cette folie qui n'a que trop longtemps durée (17 ans de croisière ça fatigue un peuple hein !).

Et comme dans toute révolution il faut une figure de leader, un homme se distingue par sa volonté à achever cette entreprise qui ne que peut les mener à une mort certaine: Curtis Everett superbement joué par Chris " Captain America " Evans (hé c'est pas Johnny Storm des 4F aussi ?!). Entré dans ce train à 17 ans, il est l'un des rares personnages à garder en mémoire tout les évènements qui les ont menés à leur " vie " d'aujourd'hui. 

 
Doctor Who, Captain America et Tintin sont dans un train... Qui tombe du wagon ?

Assisté par une figure paternelle bienveillante (John Hurt toujours parfait) qui le pousse à assumer sa position de meneur et un sidekick déterminé (Jamie Bell, bientôt The Thing dans le nouveau film des 4F... hein c'est quoi cette connection avec Evans ?!), Curtis va jouer le tout pour le tout sur une simple supposition (ah qui a dit qu'il y avait qu'au poker qu'on pouvait miser ?) et démarrer une mécanique infernale qui ne prendra fin qu'arrivé à destination.

Il aura aussi à sa disposition un prisonnier (Soong Kang-ho qu'on retrouve ici après ses rôles remarquées dans d'autres réalisations de Joon-ho (Memories of Murder, The Host)) ayant construit le système de sécurité et de verrouillage des portes du train qu'il arrivera à rallier à sa cause en lui promettant de la drogue à lui et sa fille l'accompagnant (ben dis donc... c'est bien l'apocalypse si on peut se droguer en famille!). 


Observer dehors la belle... nature morte!

Postulat de départ pouvant paraître quelconque dans l'immensité des scénarios apocalyptiques que proposent les différents supports de fiction existants, l'histoire va se révéler bien plus profonde et prenante qu'une simple bataille dans un train sncf en plein hiver avec Captain America mal rasé. De l'énonciation des soulèvements précédents ayant échoués à l'affrontement de conclusion en passant par l'enlèvement énigmatique d'enfants dans le premier quart du film, l'intrigue va par petits à-coups interroger le spectateur et lui présenter les tâches d'ombres de ce " nouveau monde ". Ce n'est que lors de l'ultime rencontre avec le créateur et responsable du train, Monsieur Wilford (Ed Harris la définition même de l'acteur impeccable), que toute la " mécanique " du système sera révélée, que tout enfin fera terriblement sens.

 
Evans... arrête de confondre ton bonnet avec le bouclier incassable de Captain America !

Il se présentera alors un ultime choix à Curtis: perpétuer ce système qui pourtant les maintient en vie et représente le dernier bastion de survie de l'Humanité ou faire enfin le choix de briser ce cycle infernal. Un dilemme cornélien presque impossible qui est tout autant présenté au personnage qu'il ne l'est aux spectateurs: au nom de la survie des Hommes, pouvons nous réellement tenir en sacrifiant notre humanité ?

Y a t-il un conducteur dans le train ?

Cette adaptation cinéma de la bande-dessinée française " le transperceneige " (créée par Jacques Lob et Jean-Marc Rochette) par le réalisateur sud-coréen Bong Joon-ho est une incroyable réussite tant elle apporte au spectateur une relecture intelligente du mythe de construction de la société humaine et dans un sens général ce qui fait notre Humanité. Transposé dans un futur apocalyptique, le film se veut philosophique de par son traitement des individus et la hiérarchisation du train dans lequel ils sont obligés de vivre. Mais plus que son propos philosophique provenant du graphic novel d'origine, le film est aussi un terrible exemple d'efficacité au cinéma: aucun dialogue n'est inutile et tous servent l'intrigue, les acteurs sont tous très justes dans leur rôle (mention spéciale à Tilda Swinton... méconnaissable !) et surtout il y a une esthétique globale ô combien enivrante. 

On est subjugué par la beauté mais aussi la simplicité de scènes comme la bataille dans le wagon d'alimentation en eau qui se fera tantôt dans le noir puis éclaircie par un faisceau de lumière et enfin dans les flammes. L'action est simple, élégante et chorégraphiée parfaitement comme une danse dont les mouvements seraient lisibles par tous (tu entends Michael Bay ?! Prends en de la graine !). De même, la scène se déroulant dans le wagon " scolaire " est terrifiante mais aussi attirante de par le contraste des couleurs avec les personnages principaux mais aussi le message de propagande insupportable véhiculé par l'enseignement et... des chansons pour enfants (comeback de Dorothé ?!) ! 

Enfin le film procède à un "mindfuck" des plus totales lors de sa phase finale avec un assommement de vérités qui si on aura pu les entrevoir et deviner précédemment, prennent toutes leur impact lorsqu'elles sont enfin dîtes à haute voix. On finit ainsi comme Curtis, terrassé par les sacrifices qui ont jonché le long chemin jusqu'aux révélations, dont certaines viennent de lui même. La conclusion se fera dans la douleur avec un simple choix: qui choisir de garder entre l'Humanité et humanité ? Peut-on réellement exister dans un système dictatorial s'il permet notre survie mais pas celle de notre âme et conscience ?


Parfois il faut savoir trancher dans le lard !

Snowpiercer est un film incroyable adaptant à merveille la bande-dessinée de base tout en sublimant son propos philosophique avec sa réalisation coréenne subjuguée d'horreur et de fascination pour ce long chemin en enfer qui ne vous laissera pas... de glace !

Note:

/5

Master Class Slip d'or - À VOIR ABSOLUMENT