Un train. D'après le Larousse en ligne (ouh là tu sens le niveau de culture du Slip !), c'est un "convoi de chemin de fer en ordre de marche constitué par un ou plusieurs
engins moteurs remorquant ou non un
ou plusieurs véhicules".
Imaginer un monde où le train n'est jamais en retard... mais ne s'arrête jamais aux arrêts !
Dans "Snowpiercer", il est plus que cela. Plus qu'une machine transportant des Hommes, il est devenu le dernier refuge de l'Humanité dans un monde transformé par un agent chimique qui l'a plongé dans une nouvelle ère glaciaire. Roulant sans s'arrêter sur un chemin tout tracé et dont le tour a été prévu pour représenter une année. Assurant ainsi de par son voyage sans arrêts, la perpétuation d'un certain cycle de vie dans la micro-société que constituent les " voyageurs ".
Air France Low Cost ? Autant prendre le train pour faire le tour du monde !
Le film nous conte l'histoire de la population du dernier wagon du train qui, épuisée par la faim et le système dictatorial des "privilégiés" des wagons plus haut, ont décidé de mettre au point une dernière révolte et de tout faire pour que celle-ci leur permette d'enfin atteindre la locomotive pour mettre fin à cette folie qui n'a que trop longtemps durée (17 ans de croisière ça fatigue un peuple hein !).
Et comme dans toute révolution il faut une figure de leader, un homme se distingue par sa volonté à achever cette entreprise qui ne que peut les mener à une mort certaine: Curtis Everett superbement joué par Chris " Captain America " Evans (hé c'est pas Johnny Storm des 4F aussi ?!). Entré dans ce train à 17 ans, il est l'un des rares personnages à garder en mémoire tout les évènements qui les ont menés à leur " vie " d'aujourd'hui.
Doctor Who, Captain America et Tintin sont dans un train... Qui tombe du wagon ?
Assisté par une figure paternelle bienveillante (John Hurt toujours parfait) qui le pousse à assumer sa position de meneur et un sidekick déterminé (Jamie Bell, bientôt The Thing dans le nouveau film des 4F... hein c'est quoi cette connection avec Evans ?!), Curtis va jouer le tout pour le tout sur une simple supposition (ah qui a dit qu'il y avait qu'au poker qu'on pouvait miser ?) et démarrer une mécanique infernale qui ne prendra fin qu'arrivé à destination.
Il aura aussi à sa disposition un prisonnier (Soong Kang-ho qu'on retrouve ici après ses rôles remarquées dans d'autres réalisations de Joon-ho (Memories of Murder, The Host)) ayant construit le système de sécurité et de verrouillage des portes du train qu'il arrivera à rallier à sa cause en lui promettant de la drogue à lui et sa fille l'accompagnant (ben dis donc... c'est bien l'apocalypse si on peut se droguer en famille!).
Observer dehors la belle... nature morte!
Postulat de départ pouvant paraître quelconque dans l'immensité des scénarios apocalyptiques que proposent les différents supports de fiction existants, l'histoire va se révéler bien plus profonde et prenante qu'une simple bataille dans un train sncf en plein hiver avec Captain America mal rasé. De l'énonciation des soulèvements précédents ayant échoués à l'affrontement de conclusion en passant par l'enlèvement énigmatique d'enfants dans le premier quart du film, l'intrigue va par petits à-coups interroger le spectateur et lui présenter les tâches d'ombres de ce " nouveau monde ". Ce n'est que lors de l'ultime rencontre avec le créateur et responsable du train, Monsieur Wilford (Ed Harris la définition même de l'acteur impeccable), que toute la " mécanique " du système sera révélée, que tout enfin fera terriblement sens.
Evans... arrête de confondre ton bonnet avec le bouclier incassable de Captain America !
Il se présentera alors un ultime choix à Curtis: perpétuer ce système qui pourtant les maintient en vie et représente le dernier bastion de survie de l'Humanité ou faire enfin le choix de briser ce cycle infernal. Un dilemme cornélien presque impossible qui est tout autant présenté au personnage qu'il ne l'est aux spectateurs: au nom de la survie des Hommes, pouvons nous réellement tenir en sacrifiant notre humanité ?
Y a t-il un conducteur dans le train ?
On est subjugué par la beauté mais aussi la simplicité de scènes comme la bataille dans le wagon d'alimentation en eau qui se fera tantôt dans le noir puis éclaircie par un faisceau de lumière et enfin dans les flammes. L'action est simple, élégante et chorégraphiée parfaitement comme une danse dont les mouvements seraient lisibles par tous (tu entends Michael Bay ?! Prends en de la graine !). De même, la scène se déroulant dans le wagon " scolaire " est terrifiante mais aussi attirante de par le contraste des couleurs avec les personnages principaux mais aussi le message de propagande insupportable véhiculé par l'enseignement et... des chansons pour enfants (comeback de Dorothé ?!) !
Enfin le film procède à un "mindfuck" des plus totales lors de sa phase finale avec un assommement de vérités qui si on aura pu les entrevoir et deviner précédemment, prennent toutes leur impact lorsqu'elles sont enfin dîtes à haute voix. On finit ainsi comme Curtis, terrassé par les sacrifices qui ont jonché le long chemin jusqu'aux révélations, dont certaines viennent de lui même. La conclusion se fera dans la douleur avec un simple choix: qui choisir de garder entre l'Humanité et humanité ? Peut-on réellement exister dans un système dictatorial s'il permet notre survie mais pas celle de notre âme et conscience ?
Parfois il faut savoir trancher dans le lard !
Note:
/5
Master Class Slip d'or - À VOIR ABSOLUMENT
Master Class Slip d'or - À VOIR ABSOLUMENT
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RépondreSupprimerHérétique ! Regarde le film au moins ou des caleçons moisis, toute ta vie, tu porteras !
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